Je voudrais rebondir sur un tweet de Christophe-Reynald MICHEL, qui comme souvent, part un peu dans tous les sens.
Le contexte est l’interview de MACRON au média Brut qui à la question “Est-ce que, ce qu’il s’est passé ce 21 novembre dans ce studio, ce sont des violences policières ?” va répondre, dans une erreur rhétorique majeure : “je peux vous dire “il y a des violences policières en France” si ça vous fait plaisir que je le dise”.
Alors déjà je ne comprends pas le début du tweet.
La première phrase est issue d’un sondage selon lequel 49 % des 18-24 ans trouvent que MACRON est un bon président.
Dans la même veine, 41 % des Français trouvent que MACRON est un bon président.
Le seul hic est que MACRON ne dépasse pas 23 % à une élection nationale, qu’aucun candidat de son parti ne s’est qualifié à un second tour d’élection législative partielle en 2020 et qu’il n’a fait élire que 9700 élus locaux (la France en comptant 540 000).
Donc les gens apprécient la gestion de MACRON mais ils ne votent pas pour lui…
Mais admettons que 49 % des jeunes soient macronistes, alors donc ils doivent aimer la Police et trouver qu’il n’y a pas de “violences policières”, tout comme MACRON.
Or voilà que MICHEL nous dit que pour faire plaisir à son public, à 49 % macroniste, MACRON est obligé de dire qu’il y a des violences policières… Pour les 51 % restants…
Puis on a MICHEL, CRS de profession, qui conclut son tweet avec un hashtag # journalisme de bas étage, ce qui n’est guère étonnant venant d’un macroniste quand on connaît leur amour de la liberté de la presse. Ainsi donc il y a les bonnes questions à poser qui rehaussent le niveau du journalisme et puis les mauvaises qui l’abaissent. Et au milieu, eux, les macronistes, comme juges.
En réalité, le problème vient de MACRON qui par l’emploi d’une phrase négative ne condamne pas fermement, et en tout temps, le terme de violences policières, et qui avoue carrément qu’il dit un truc qu’il ne pense pas pour faire plaisir au public.
Cela s’appelle de la démagogie ! C’est hyper indigne d’un président de la République que d’adapter son discours à son public et de dire ce qu’il veut entendre. C’est typiquement l’Ancien monde.
Sauf qu’en fait, c’est bien caractéristique de la politique selon les macronistes…
Il y a quelques jours, Alexis IZARD demandait à Jean-Marie CORBIN pourquoi nous avions mis Bilal BOUCHELOUCHE en cinquième position sur la liste.
Et Jean-Marie de lui répondre que c’était, entre autres, pour qu’il rabatte des voix de Grand-Vaux vers la liste, mais que cela n’a pas fonctionné.
Et effectivement, nous sommes derniers sur Grand-Vaux, là où IZARD va finir avec 37,55 % sur le bureau 14 (contre une moyenne à 22,36 %, il s’agit d’un bureau sur lequel Alexis prend 23 points entre les deux tours contre 0,5 % en moyenne sur tous les bureaux et évidemment un bureau sur lequel il a distribué des colis alimentaires…).
Pour une raison simple : nous avons toujours tenu le même discours auprès des habitants et nous avons toujours refusé de leur dire ce qu’ils voulaient entendre.
Combien de personnes m’ont demandé de leur promettre un emploi en mairie !
Et pire, chez les jeunes, qui veulent tous être éducateurs de rue ou médiateurs pour pouvoir jouer les grands frères et instaurer une sorte de mafia local.
De même, j’ai toujours tenu un même discours laïc relativement aux demandes religieuses voire communautaires.
Alors que je savais que ce n’est pas ce que mon auditoire voulait entendre, et pourtant, je ne me suis pas compromis.
Mais je le paie en finissant dernier.
Et alors que, je le soulevais dans un précédent article, MICHEL a une vision de la sécurité qui est hyper-sécuritaire, donc qui devrait effrayer tout jeune de cité, et ils l’ont écrit dans leur programme, je déduis qu’ils font 40 % à Grand-Vaux et 55 % aux Prés-saint-Martin par rapport à des promesses markétées en fonction d’un public qui n’a pas lu leur programme.
C’est donc très bien pour IZARD et compagnie d’essayer de se donner une stature et de se créer des personnages respectables. Sauf qu’en fait, ce sont des gens méprisables sans convictions qui font la pute pour se vendre au plus offrant.
Ils passent leur temps à te faire la leçon, qu’ils font vraiment de la démocratie et qu’ils combattent les extrêmes. Mais ils sont pires que les extrêmes !
Et c’est bien là une vision de la politique qui est incompatible et irréconciliable avec la mienne.